A Giverny
octobre 2014
PAS A PAS HUILE
En promenade à Giverny
En visitant le jardin de Claude Monet, j'ai pris quelques photos.
Une fois de plus, me voilà tenté par un plan d'eau et des barques !
Je ne pense pas respecter les tons verts mais plutôt colorer plus vivement l'ensemble pour le réchauffer.
Première phase : peinture en grisaille.
Gris de Payne et blanc pour rendre compte des valeurs.
Je recouvre d'abord à la brosse large la zone à peindre d'un gris "moyen".
Ensuite, à l'aide d'un shaper à bout pointu, j'enlève la peinture pour faire apparaitre le feuillage.
A l'aide d'un pinceau fin, je repasse(sans précision) du gris clair si nécessaire.
Enfin je fonce éventuellement ce qui parait le plus sombre sur la photo que j'ai désaturée.
Outre pinceau, brosse et shaper, j'utilise aussi une vieille gomme mie de pain "réformée" mais qui permet d'nlever en douceur le gris et de faire réapparaitre plus ou moins le fond blanc.
La grisaille étant suffisamment sèche, je peux passer à la couleur !
Les couleurs passées sur la grisaille conservent leurs propriétés sans être ternies par un ajout de blanc ou noircies.
Utilisées diluées, elles sont translucides ; la lumière renvoyée par le fond (selon sa clarté) leur donne leur valeur.
Je choisis de ne pas respecter les couleurs d'origine.
Nous sommes dans le domaine de Claude Monet et j'aime les tons d'automne.
Je vais donc modifier l'ensemble avec des couleurs chaudes au détriment des verts.
J'opère zone par zone, en partant de la gauche.
Je passe d'abord une peinture diluée, en couche fine, de la couleur dominante de la zone.
Liquide de dilution : 2 vol d'huile d'œillette pour 3 volumes de térébenthine.
Je reprends ensuite les détails (feuilles, tiges...) avec la couleur appropriée.
La peinture est moins diluée.
Sur cette photo, la partie supérieure est en partie reprise alors que la partie inférieure n'a reçu qu'une couche fine de vert.
Voici la même zone qui paraît terminée.
Mais il me faudra reprendre les verts qui ne me conviennent pas en donnant du relief.
Il faudra également reprendre les tiges de bambou que je ne peux arrondir tant que la couche de peinture n'est pas sèche.
La suite s'avère un peu plus délicate.
Avant de passer la couche de vert diluée dans les zones de feuilles aux couleurs vives, je commence par peindre ces feuilles.
Si ce qui vient d'être peint est surtout sombre, la suite sera, par opposition beau coup plus claire et ensoleillée.
Ciel bleu très clair, uniformisé au pinceau éventail.
La végétation est plus lointaine donc peu de détails. Essentiellement des masses colorées à dominantes jaune orangé.
Comme précédemment une première couche de la couleur dominante puis, au pinceau fin, des petites touches plus de couleurs voisines.
La partie gauche est reprise, notamment le premier plan qui se rapproche trop d'un à-plat.
Peinture des barques : dominante verte mais ajout de bleu. couche relativement fine afin que la grisaille sous-jacente donne l'effet du vieilli.
Les reflets :
La partie située sous la barque est réalisée comme précédemment : une couche unie suivi de touches de couleurs approchées ou différentes.
Par contre, à droite, pas de couche préalable uniforme.
je vais maintenant attendre quelques jours pour d'éventuelles retouches ou rehauts.
J'ai retouché avec quelques rehauts jaunes pâle ou vert pâle.
C'est terminé :